Conservation et protection
En apiculture conventionnelle, la sélection consiste à ne retenir que les ruches les plus performantes, en éliminant toutes les autres colonies. Cette sélection élitiste appauvrit fortement la biodiversité de l’espèce, dans tous les pays où elle est pratiquée. Au point où l’hypothèse est émise, que les gènes de résistance au varroa et à d’autres maladies ont été éliminés dans certains pays. Toute sélection devrait s’accompagner d’une conservation des colonies saines, pour maintenir une ressource génétique variée et durable, même si elles ne sont pas les championnes de l’année en rendement. Cette biodiversité garantit l’adaptation de l’espèce pour l’avenir. La sélection ne peut continuer que si la biodiversité de toutes les différentes sous-espèces d’abeilles est conservée.
Les abeilles dont les caractéristiques correspondent majoritairement à l’abeille noire locale, et qui peuvent servir de souches pour la multiplication, font l’objet d’un suivi régulier. Les ruches sont situées sur des terrains exposés le moins possible aux pollutions chimiques (usines, grandes cultures, etc.), que ce soit dans des zones protégées ou dans les ruchers de nos apiculteurs adhérents du conservatoire. Le type local de notre abeille noire s’étend approximativement sur la Région Centre, et les apiculteurs des départements correspondants sont naturellement concernés par nos actions.
Avec le soutien de l’URGC (Union pour la Ressource Génétique du Centre) le projet scientifique du Conservatoire, qui aboutira à la rédaction des protocoles de travail du conservatoire et de ses adhérents est en cours d’écriture.